Dans un plaidoyer poignant pour la préservation des libertés individuelles, Alexandre Stachtchenko, entrepreneur et conférencier franco-canadien, met en lumière les dérives des politiques de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Il appelle à une révision urgente des politiques publiques en matière de surveillance financière, affirmant que ces mesures compromettent gravement les libertés fondamentales dans nos démocraties.
Stachtchenko souligne que, au lieu de protéger nos libertés, les politiques actuelles en Europe et aux États-Unis conduisent à une restriction croissante des droits individuels. Il illustre ce point par l’exemple des instruments de cryptomonnaie tels que Tornado Cash et Samouraï Wallet, accusés de faciliter des activités criminelles. Selon lui, ces mesures mettent en lumière les excès des politiques de vérification d’identité poussée (KYC) et de lutte contre le blanchiment d’argent (AML) en cours.
Le fondateur de Tornado Cash, Alexey Pertsev, a été condamné à cinq ans de prison pour avoir développé un outil considéré comme destiné aux criminels. De même, l’équipe derrière Samouraï Wallet est confrontée à des accusations de blanchiment d’argent et pourrait purger des peines de 25 ans. Stachtchenko critique ces actions en les comparant à des poursuites absurdes, argumentant que les outils de cryptomonnaie sont à l’instar de portefeuilles physiques et ne devraient pas être tenus responsables des actions de leurs utilisateurs.
Stachtchenko dénonce également la manière dont les autorités gèlent les fonds associés à des services comme Tornado Cash, en se basant sur des contacts avec des fonds illégaux. Il suggère que cette approche est aussi illogique que de punir les détenteurs de billets de banque ayant des traces de cocaïne.
Les mesures mises en place par les États-Unis et l’Europe dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent sont critiquées pour leur coût exorbitant et leur efficacité discutable. Selon un rapport de Ronald Pol, les procédures KYC et AML récupèrent seulement une fraction infime de l’argent criminel mondial, et les coûts de conformité en Europe ont atteint des sommets inquiétants.
En conclusion, Stachtchenko appelle à une réévaluation des politiques de surveillance financière, arguant que les mesures actuelles sont non seulement inefficaces mais aussi liberticides. Il met en garde contre une dérive autoritaire où les intentions présumées pourraient suffire à priver quelqu’un de ses droits les plus fondamentaux.
Cet article a été initialement publié sur Crypto Influent, le site numéro un de l’actualité Cryptomonnaie au Sénégal.